VMC (ventilation mécanique contrôlée)

L’acronyme VMC signifie « ventilation mécanique contrôlée ». Elle se différencie de la ventilation naturelle qui peut émaner par exemple de l’aération drainée par une fenêtre ouverte. La VMC est un dispositif mécanique qui peut aussi être électronique et sa fonction-clé est d’aérer une pièce en renouvelant son air. Ce genre de dispositif est également utilisé pour réduire l’humidité dans des pièces comme la salle de bain ou la cuisine (notamment pour évacuer les mauvaises odeurs).

Au sein de cet article, nous allons revenir dans les détails sur l’intérêt d’une VMC, son fonctionnement et les différentes sortes de VMC existantes. Nous reviendrons également sur son installation, son entretien et les prix liés.

Ce guide complet a pour objectif de vous aider à choisir la ventilation qui convient le mieux à vos besoins. Il est important que vous puissiez disposer de toutes les informations utiles avant d’installer une VMC au sein de votre domicile. 3, 2, 1, ventilez!

La VMC, c'est quoi ?

Nous pouvons représenter la VMC comme un aspirateur « d’air sale ». Il s’agit en quelque sorte du poumon d’une maison ou d’un appartement. Prenez la pièce dans laquelle vous vous trouvez actuellement et imaginez qu’elle n’ait aucune aération, ni ventilation.

Au fur et à mesure de la journée, l’air présent dans la pièce s’appauvrirait en oxygène et il ne resterait plus que du dioxyde de carbone…Autrement dit, l’air deviendrait irrespirable et vous vous asphyxieriez.

L’air que nous respirons a besoin d’être renouvelé en permanence. Heureusement, nous sommes entourés d’oxygène et il suffit d’ouvrir une fenêtre pour aérer une pièce. Cependant, nous ne pouvons pas toujours laisser une fenêtre ouverte, que ce soit à cause de la température extérieure ou pour éviter d’autres désagréments (vent, neige, etc…).

Une ventilation mécanique contrôlée est donc un système permettant le renouvellement en air de notre domicile et plus largement d’un bâtiment. Concrètement, grâce à la VMC, l’air que nous respirons dans une maison est nettoyé de l’excès de gaz carbonique et de divers autres polluants tels que les fumées et les poussières.

La VMC a également pour objectif de réguler l’humidité de la maison en asséchant l’air qui est trop humide. À titre indicatif, une bouche d’extraction est généralement toujours présente dans la salle de bain. De même, elle permet de chasser plus rapidement les odeurs fortes comme celles de la cuisine.

Comment ça fonctionne ?

Le fonctionnement d’une VMC est relativement simple. Pour bien comprendre, il faut imaginer l’air comme un flux qui va « s’infiltrer » dans votre logement et se répandre dans les différentes pièces. Puis, il va être aspiré dans des conduits d’aération par la VMC.

Ce flux peut être simple ou double : dans le premier cas, il s’agit uniquement d’un renouvellement de l’air, et, dans le second cas, il s’agit d’un renouvellement accompagné d’une mise en température de l’air entrant.

Dans un premier temps, une ou plusieurs entrées d’air vont permettre à l’air extérieur de venir s’infiltrer dans le bâtiment. Cet air va se propager dans les différentes pièces. La VMC va alors entrer en jeu afin d’assurer le renouvellement de l’air.

Elle va venir aspirer l’air présent à l’intérieur grâce aux différentes bouches d’extraction disséminées dans la maison ou dans l’appartement. Selon la construction des bâtiments, chaque pièce peut bénéficier de sa bouche d’extraction ou uniquement certains endroits stratégiques (salle de bain, cuisine, toilettes, etc…).

En aspirant l’air intérieur, la VMC va dégager « une masse » pour laisser entrer l’air extérieur dans le bâtiment, et ainsi de suite. Autrement dit, tant que la VMC est en marche, l’air est perpétuellement renouvelé.

Soulignons que certains modèles de ventilation se régulent automatiquement selon le taux d’humidité de l’air afin de ne pas trop l’assécher.

Comment choisir son système de ventilation mécanique contrôlée ?

Pour mieux comprendre chaque type de VMC et mieux cerner leurs différences, nous avons réalisé un tableau comparatif. Il a l’avantage d’être plus lisible et plus adapté mieux comprendre toutes les subtilités liées à la VMC.

Type de VMC

Caractéristiques

Avantages

Inconvénients

Double flux autoréglable

● Double flux : un échangeur thermique qui permet de réchauffer l’air entrant en hiver et de le refroidir en été

● Contrôle du renouvellement d’air se fait manuellement

● Echangeur thermique

● Moins cher que le double flux hygroréglable

● Moins de perte de chaleur que les VMC simple flux

● Ne s’adapte pas au taux d’humidité

● Bruit

● Chère

Double flux thermodynamique

● Double flux : un échangeur thermique qui permet de réchauffer l’air entrant en hiver et de le refroidir en été

● Contrôle du renouvellement d’air se fait automatiquement

● Echangeur thermique

● Moins de perte de chaleur que les VMC simple flux

● Thermostat d’ambiance

● Pompe à chaleur la plus performante

● Système le plus cher à l’achat

● Bruit

Simple flux hygroréglable

● Simple flux : crée une dépression permettant à l’air extérieur de s’infiltrer

● Contrôle du renouvellement d’air se fait automatiquement selon l’humidité de l’air

● Econome en énergie et en perte de chaleur

● Gère l’humidité

● Pas d’échangeur thermique

Simple flux autoréglable

● Simple flux : crée une dépression permettant à l’air extérieur de s’infiltrer

● Contrôle du renouvellement d’air se fait manuellement

● VMC la moins chère à l’achat

● Perte de chaleur

● Consomme davantage d’énergie si on ne l’arrête pas manuellement

● Pas d’échangeur thermique

Soulignons qu’il existe aussi des VMC à gaz. Ce système particulier est uniquement utile pour les maisons disposant d’une chaudière au gaz. Dans ce cas, ce type de VMC permet également d’évacuer les gaz de combustion émanant de la chaudière.

Il existe aussi de plus en plus de VMC dite de « Basse Consommation » ou « Micro-Watt » (nous y reviendrons plus bas).

Calcul de la puissance nécessaire pour votre VMC

Avant d’envisager l’installation d’une VMC, il est nécessaire de connaître le débit de renouvellement d’air que vous devez mettre en place dans votre logement. Ce débit va définir la puissance que vous devez choisir pour votre ventilation.

À titre indicatif, il faut distinguer la VMC de la VMP (Ventilation Mécanique Ponctuelle). Les deux systèmes sont souvent confondus, retenez juste qu’ils n’ont pas les mêmes réglementations au niveau du débit d’air à respecter. Dans ce guide d’achat, seules les VMC sont comparées.

Très important : Concernant ce calcul, il faut donc connaître le débit d’air évacué qui dépend de la dimension de la pièce, mais également du nombre de pièces du domicile (effet groupé des VMC).

Dans un premier temps, vous devez calculer le volume de chaque pièce en multipliant la longueur, par la largeur et la hauteur. Vous obtiendrez donc un volume en m3. Par exemple, si la pièce mesure 12 m sur 4 m avec une hauteur de 2,5 m, son volume est de 120 m3. Au minimum, il faut que la VMC soit capable de renouveler en totalité le volume de la pièce dans une durée maximale d’1 heure.

Bon à savoir : Il est fortement conseillé d’avoir un renouvellement d’air de 3 fois le volume par heure. Dans l’exemple cité plus haut, la VMC devra donc être capable d’avoir un débit de 360 m3.

Selon le nombre et le type de pièce, les valeurs d’extraction conseillées sont les suivantes :

Nombre de pièces

Cuisine

Salle de bain

Toilette

1

75 m3/h

15 m3/h

15 m3/h

2

90 m3/h

15 m3/h

15 m3/h

3

105 m3/h

30 m3/h

15 m3/h

4

120 m3/h

30 m3/h

30 m3/h

5 et plus

135 m3/h

30 m3/h

30 m3/h

VMC simple ou double flux : notre avis

Le must have en matière de qualité de l’air est bien évidemment la VMC « double flux thermodynamique ». Non seulement elle filtre l’entrée d’air en échangeant les calories pour maintenir une température optimale, mais elle s’ajuste également selon le taux d’humidité.

Toutefois, l’inconvénient de ce système est bien évidemment le prix puisqu’une telle VMC coûte souvent plus de 4 000 euros. De plus, si elle permet de réduire la perte de chaleur, la VMC double flux consomme davantage d’électricité. Il existe bien certains modèles capables d’avoir une consommation proche d’une VMC simple flux, mais il faut compter plus de 7 000 euros.

Nous vous conseillons plutôt la VMC simple flux hygro-réglable. Selon nous, elle représente le meilleur rapport qualité-prix. Elle est plus chère à l’achat qu’une VMC simple flux auto-réglable, mais elle vous fera réaliser des économies plus importantes. De plus, elle se règle automatiquement selon le taux d’humidité, vous n’avez plus à la régler vous-même.

Même si la VMC simple flux hygro-réglable permet de filtrer l’air entrant, la perte de chaleur subite sera compensée par une consommation d’électricité moins importante que pour une VMC double flux.

Les VMC Basse Consommation

Depuis quelques années, de plus en plus de maisons bénéficient d’une VMC Basse Consommation ou VMC Micro-Watt. Dans la plupart des cas, il s’agit d’une VMC simple flux hygro-réglable, mais dont la consommation d’énergie sera moindre qu’un modèle classique. C’est tout l’intérêt d’une VMC Basse Consommation : réduire la facture d’électricité annuelle tout en disposant d’un air le plus pur possible.

Ce type de VMC a notamment été conçu pour correspondre à la norme RT 2012. Cette dernière est un standard pour les constructions neuves et a pour objectif de diviser par 3 la consommation énergétique des bâtiments neufs. En réduisant notre consommation, nous agissons écologiquement afin de préserver l’environnement.

Une VMC Basse Consommation répond parfaitement à ces critères écologiques. En moyenne, elle permet de réduire par 3 la consommation en Watts. Sur une année, l’utilisateur profite d’une économie de plusieurs dizaines d’euros.

En revanche, il est important de souligner qu’une VMC Basse Consommation coûte environ 100 euros de plus à l’achat qu’un modèle classique. Elle est donc amortie, en moyenne, au bout de 3 à 4 ans. Dans tous les cas, elle reste plus avantageuse, car une VMC bien entretenue dure plusieurs dizaines d’années. Nous vous conseillons d’investir dans une VMC Basse Consommation qui vous fera réaliser des économies sur le moyen et long terme.

Installation et entretien

Maintenant que vous disposez des informations nécessaires, vous allez pouvoir choisir votre VMC. N’hésitez pas à demander des devis et à comparer les différentes offres des revendeurs pour identifier le meilleur modèle.

Concernant l’installation de la VMC, nous recommandons de faire appel à un professionnel agréé. Il est possible de faire jouer la concurrence en comparant les offres des différentes prestataires. En règle générale, il s’agit de professionnels spécialisés dans les aérations, climatiseurs, et donc, dans les VMC.

Si vous souhaitez l’installer vous-même, gardez en tête les indications ci-dessous :

● Comme nous l’avons évoqué plus haut, une VMC simple flux nécessite des entrées d’air afin que l’air extérieur puisse pénétrer dans le bâtiment
● Placez la VMC au-dessus des fenêtres (quand cela est possible)
● Veillez à ce qu’il y ait un espace sous chaque porte de chaque pièce afin que l’air puisse s’infiltrer lorsqu’elles sont fermées (un espace entre 10 à 15 millimètres)
● Fixez le groupe d’extraction sous les combles pour éviter les nuisances sonores

Une VMC doit être régulièrement entretenue si vous voulez qu’elle ait une durée de vie la plus longue possible. À ce titre, nettoyez les bouches d’extraction tous les trimestres en les lavant à l’eau chaude et en les essuyant soigneusement. Vous pouvez également dépoussiérer les entrées d’air une fois par mois (un simple coup de chiffon suffira). Dans le cas d’une VMC double flux, les filtres de l’échangeur doivent être nettoyés 1 fois par an. Pour un entretien plus approfondi, vous pouvez bien entendu faire appel à un professionnel.

Prix d'une VMC

Le prix d’une VMC dépend du modèle. Pour une VMC simple flux auto-réglable, le kit seul coûte entre 60 euros et 120 euros. Avec l’installation et les différents petits travaux à réaliser, il faut compter aux alentours de 400 euros en moyenne.

Pour une VMC simple flux hygro-réglable, le kit seul coûte généralement entre 200 euros et 300 euros. Avec les frais d’installation, il faut plutôt envisager un tarif de 700 euros minimum dans un logement neuf et aux alentours de 1 100 euros dans un logement ancien.

Pour les VMC double flux auto-réglable, le prix peut osciller de 400 euros à plus de 3 000 euros euros selon le rendement de l’appareil. Il faut donc ajouter les frais d’installation.

Enfin, pour une VMC double flux thermodynamique, il faut compter plus de 5 000 euros et