Depuis quelque temps, c’est devenu une petite tendance : beaucoup choisissent de poser eux-mêmes leur parquet flottant. Et franchement, on comprend pourquoi. C’est plus économique, c’est gratifiant et puis, il faut bien le dire, les tutos en ligne donnent l’impression que c’est à la portée de tout le monde.
Mais une question revient toujours : est-ce aussi simple que ça en a l’air ? Ou est-ce qu’on sous-estime un peu la chose ?
Qu’est-ce que le parquet flottant, au juste ?
Avant de foncer tête baissée dans le rayon bricolage, un petit point s’impose. Le parquet flottant, ce n’est pas un type de bois à proprement parler. C’est une technique de pose. À la différence du parquet massif (qui se cloue ou se colle au sol), ici, les lames s’emboîtent entre elles et « flottent » sur une sous-couche.
Résultat : pas besoin de colle, ni de clous. Et ça, c’est déjà un gros plus pour les amateurs de travaux maison. C’est plus rapide à poser, moins salissant… et souvent plus économique. D’autant que côté rendu, certains modèles donnent vraiment le change : on jurerait du vrai parquet.
Faut-il être un bricoleur du dimanche ou un as de la scie sauteuse ?
Bonne nouvelle : pas besoin d’avoir un CAP menuiserie pour poser du parquet flottant. Ce qu’il faut surtout, c’est un peu de rigueur… et de patience. Si vous savez prendre des mesures, manier une scie (même manuelle) sans trembler, et clipser des lames entre elles, vous avez déjà 80 % du job en main.
Pas besoin d’un outillage compliqué non plus. Pas de ponceuse industrielle ni de colle spéciale. Juste quelques basiques. On y vient.
Le matériel de base : rien d’extravagant
Pour s’équiper, pas besoin de vider son compte en banque. Voilà ce qu’il vous faut :
- Une sous-couche adaptée (isolation thermique ou phonique selon vos besoins)
- Un cutter ou une scie (manuelle ou électrique, au choix)
- Un maillet (en caoutchouc, pour ne pas abîmer les lames)
- Des cales de dilatation
- Un mètre, une équerre, un crayon,
- et un peu de bon sens
En termes de budget, comptez environ 10 à 30 € le m² pour un parquet flottant de qualité correcte. Ajoutez une dizaine d’euros pour la sous-couche et les accessoires. Et voilà, le tour est joué.
Petit conseil : si vous n’avez pas de scie sauteuse, pas besoin d’acheter. Beaucoup de magasins de bricolage proposent de la location à la journée. Pratique, non ?
Les étapes de pose : une question d’ordre
La clé, c’est la préparation. D’abord, vérifiez que le sol est propre, sec et bien plat. Un sol gondolé ? Mieux vaut régler ça avant de commencer. Une chape trop humide ? Patience, laissez-la sécher.
Ensuite, posez la sous-couche. Elle se déroule facilement, un peu comme un tapis. Elle sert à amortir les bruits, à isoler… et surtout, à permettre au parquet de « bouger » librement.
Puis vient le moment le plus satisfaisant : l’assemblage des lames. On commence dans un coin, toujours à partir du mur opposé à la porte. Les lames se clipsent entre elles (certains modèles se collent légèrement à la languette, mais ce n’est pas obligatoire).
N’oubliez pas les cales de dilatation entre les lames et les murs. C’est crucial ! Le bois travaille, il a besoin d’espace.
Enfin, on termine par les découpes autour des obstacles (portes, angles), puis par la pose des plinthes ou des seuils. Et là… on savoure le résultat.
Les pièges à éviter (on les connaît tous)
Un classique : poser le parquet dès son arrivée à la maison. Erreur. Il faut laisser les lames s’acclimater à la pièce pendant 48h minimum. Le bois déteste les surprises.
Autre oubli fréquent : les joints de dilatation. Trop souvent négligés, ils sont pourtant essentiels. Sans eux, le parquet peut gonfler, se soulever, ou se décoller.
Vérifiez aussi l’humidité de votre sol. Trop de taux ? Et c’est la déformation assurée.
Enfin, ne serrez pas les lames trop fort entre elles. Mieux vaut un petit jeu qu’un parquet qui se gondole dans trois mois.
Alors, c’est pour qui ?
Disons-le franchement : si vous êtes du genre à paniquer en tenant une scie, ou à confondre une plinthe avec une latte, mieux vaut peut-être passer par un pro. Mais si vous aimez apprendre, que vous avez un week-end devant vous et un minimum de logique… foncez.
La pose d’un parquet flottant peut se faire en une journée dans une petite pièce. Deux, si vous prenez votre temps ou si vous êtes seul. Et franchement, ça fait plaisir de se dire à la fin : “C’est moi qui l’ai fait.”
Conclusion : pas sorcier, mais sérieux
Poser du parquet flottant n’a rien d’insurmontable. Ce n’est pas une mission impossible. Mais ce n’est pas non plus un jeu d’enfant. Il faut être appliqué, suivre les étapes, et surtout ne pas négliger la préparation.
Avec les bons outils, un peu d’organisation et l’envie de bien faire, c’est un chantier totalement accessible. Et en prime ? Une vraie satisfaction personnelle, une belle économie sur la main-d’œuvre… et un sol tout neuf qui claque sous les pas.
Alors, difficile ? Non. Mais à prendre au sérieux, comme tout bon projet maison.